Fumée blanche à Limonest !
Du 19 au 27 janvier 2020, se tenait l’ASSEMBLEE ORDINAIRE de l’Institut des Prêtres et frères du Prado à Limonest (69). Elle réunissait 35 membres élus (33 prêtres et 2 frères – moyenne d’âge 59 ans) venus des quatre coins de l’hexagone , dans une ambiance paisible, une écoute bienveillante et des échanges fraternels.
Le message final de l’Assemblée
Un vidéo-interview de Guy Rougerie
Les journées ont été rythmées par l’étude d’évangile, l’eucharistie et la récollection animée par le père André Etcheverry, sous le titre « Ravive en toi le don de Dieu ».
La dimension internationale de la famille du Prado était présente grâce à Mario, Lucio et Youssef, délégués des Prados d’Italie, d’Espagne et du Moyen-Orient.
En fin de semaine, tous ont expérimenté la joie et la force d’être réunis avec toutes les composantes de la famille pradosienne (Sœurs, I.F.P., diacres et épouses, laïcs, Prado-éducation, frères et prêtres). Dans la dynamique de Lourdes 2016, les participants ont cherché des chemins pour renforcer leurs liens : « Heureuse famille ! Heureux liens qui réunissent tous les membres de cette même famille, dans la même charité et le même désir de faire connaître et aimer Jésus-Christ » (‘Le Véritable Disciple’, p.152).
Après une introduction à la vocation des responsables régionaux par Armando Pasqualotto, Responsable général du Prado, présent durant toute l’assemblée, a pu débuter l’élection des membres du conseil (moyenne d’âge 57 ans) :
– Guy Rougerie (Angoulême) : Responsable (modérateur) régional
– Dominique Nalis (Bayonne) : assistant
– Maurice Bubendorff (Strasbourg), Denis Durand (Séez), Yves Delavoix (Troyes), Michel Martin (Viviers) et Dominique Pellet (Prado Général, Saint-Denis) : membres du conseil.
Nous remercions les évêques d’Angoulême et de Bayonne, Lescar et Oloron ainsi que leurs diocèses, d’avoir répondu positivement à l’appel du Prado de France.
C’est une belle marque d’encouragement et une reconnaissance du charisme du Prado en France, que de libérer ainsi deux prêtres à temps plein pendant six ans.
Tout au long de l’assemblée, Jean-Claude Klotz et Robert Peloux ont offert un beau bouquet de fioretti, sous la forme de témoignages vidéo de huit pradosiens aînés en maison de retraite ou à domicile, rayonnants de fidélité, de vitalité spirituelle et d’espérance.
Les comités d’animation en rural (CAPER) et en monde ouvrier (CAPMO) ont présenté leurs réflexions et leurs propositions. L’Assemblée a également fait le bilan des formations. Les frères laïcs consacrés ont présenté la vie de leur Fraternité. Un bon échange a eu lieu sur les propositions du Prado de france auprès des jeunes et sur la formation de disciples-missionnaires dans la pédagogie et la simplicité du Prado : comment accompagner leur croissance humaine et spirituelle ?
Un long temps a été consacré à l’écoute de deux confrères invités, victimes d’actes de pédocriminalité. Leur parole libre et forte adressée à toute l’Eglise nous a bouleversés. Pour l’un d’eux, l’écoute et l’accompagnement dans son équipe Prado ont été salutaires. L’assemblée a été percutée par ces témoignages et l’échange qui a suivi a ouvert des voies : renoncer à un regard naïf sur l’Eglise ainsi qu’à l’idéalisation dans laquelle peuvent être tenus les prêtres ; passer de la honte à l’indignation, de la fuite à l’écoute et à l’accueil, même si on reste maladroit … Comme dit Sr Véronique Margron, « ne cherchons pas à sortir de ce drame le plus vite possible ». Au contraire, il y a un combat spirituel à demeurer dans la vérité des faits, mais aussi des pensées et des comportements, à commencer en nous-mêmes.
Les délégués se sont également réjouis de la vitalité de la Fraternité des diacres et épouses de diacres, au sein de la famille pradosienne. Ils ont également été fortement interpellés par Denis Poinas, lui-même diacre et président de Prado-Rhône-Alpes (Prado éducatif), à propos du lien historique et contemporain de l’œuvre éducative au service de milliers de jeunes en précarité familiale et sociale.
Après un exposé sur l’option pour les pauvres dans l’Eglise post-conciliaire et un panorama des questions cruciales posées à l’Eglise de France (manière d’initier à la foi chrétienne, qualité de vie des communautés, type de parole de l’Eglise dans l’espace public, communion qui respecte la pluralité et la précarité, nouvelles manières de vivre la crise écologique…), le Père Etienne Grieu (théologien jésuite du Centre Sèvres) souligna en quoi le charisme du Père Chevrier peut certainement aider l’Eglise aujourd’hui : pour une proximité réelle avec les pauvres et le partage de leurs découvertes, leurs combats et leurs joies, une pédagogie qui aide les petits à exprimer eux-mêmes leur foi, une manière d’interpeler les responsables d’Eglise par une insistance humble et têtue à la manière des pauvres, la vive conscience de l’urgence que, parmi les acteurs de l’Eglise, certains soient issus des milieux les plus modestes.
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